Texte de présentation et description de l’installation, POLAR, réalisée pour l’exposition d’inauguration du FRAC Aquitaine, à Bordeaux, à la MÉCA, fin juin 2019.
Cette exposition a été créée sur une idée de Claire Jacquet, Directrice du FRAC, de Thierry Saumier, Directeur/Conservateur du musée de Libourne (commissaire de cette installation) et de moi-même.
L’installation :
9 + 9 tableaux de formats variables.
9 tableaux d’A.D. (début du 21e siècle) et 9 tableaux prêtés par le musée de Libourne (du 16e au 20e siècle).
La cimaise : 15 mètres de long sur 3,6 de haut.
Trois récits : un, horizontal (de gauche à droite et de droite à gauche) un autre, vertical, comme un « ruissellement » (concept cher aux économistes ultra libéraux) et un troisième, en profondeur (une porte, donnant accès à une sale noire où sera présenté le film de Yves Chaudouet, La joueuse qui raconte le face à face d’un peintre et de son modèle.
À droite de la porte, outre 2 x 2 tableaux, un écran plasma où défileront environ 800 cartes postales peintes représentants des œuvres appartenant à l’histoire de l’art, des plus anciennes à nos jours.
Mes tableaux :
Chacun est composé d’une « figure » sombre représentant un nu, sur fond blanc avec des à-côtés très colorés qui sont, pour quelques-uns, des détails de tableaux photographiés au musée — il n’y a pas que chez les marchands de couleurs qu’on trouve des couleurs, il y a aussi dans les musées ; et, comparant les tableaux à des tables, les à-côtés des figures en seraient les rallonges —. Sur chaque fond blanc sous la figure est inscrit un énoncé qui est une phrase prélevée dans de nombreux polars américains contenant les mots nu(e). Cette phrase, sortie du contexte du roman, mise à nu, prend un nouveau sens dans sa relation à la figure.
Résumons : une figure iconique associée à une autre, textuelle — même traitement pictural — avec leurs à-côtés historiques colorés. Chaque tableau est un mini récit englouti dans le grand récit de l’ensemble de l’installation qui peut se lire et se regarder : un temps pour la lecture et un autre, incomparable, pour la contemplation.
Chacun est fait de peinture à l’huile, de photographie(s) colorisée(s) imprimée(s) numériquement et de contreplaqué.
Précision et conclusion :
Les 18 tableaux sont présentés sans leurs cadres afin d’affirmer ou d’accentuer le concept central de l’œuvre : celui de nudité.
A.D. automne 2018
Maquette papier, plan de l’accrochage.
Quelques vues de l’installation :
Une vidéo de 15 minutes — Le mur d’Alexandre — réalisée par Marc Samuel sur et durant l’installation POLAR, août 2019, sous le lien :
https://m.youtube.com/watch?v=ZLP4w6kH7as&feature=youtu.be
Les photographies qui suivent sont de Frédéric Delpech ; novembre 2019